Rencontre avec Barbara Tropschuh | Doctorante munichoise à Champollion

Publié le 31 May 2022
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Doctorante à l'université technique de Munich, Barbara Tropschuh est arrivée mi-mars à l'INU Champollion au laboratoire SCoTE (Sciences de la Cognition, Technologie, Ergonomie) à la recherche de compétences supplémentaires, dans le cadre de sa thèse.

De quelle université venez-vous ?

Je viens de l’université technique de Munich (TUM), et je travaille pour l’Institute for Machine Tools and Industrial Management de Munich.

Quel est votre sujet de thèse ?

Le sujet de ma thèse concerne la planification des employés en fonction de leurs compétences et capacités physiques et mentales dans l'assemblage manuel. L'objectif de cette planification est de préserver la santé et la performance des salariés dans la production.

"J'analyse combien de temps une personne peut travailler à un poste de montage donné sans être surchargée physiquement ou mentalement. Ensuite, sur la base de ces données, je développe une logique de rotation."

Dès le moment où j'ai toutes mes données, je peux alors prédire les contraintes physiques et mentales individuelles. Je demande aussi aux employés de décrire leurs contraintes réelles afin d'améliorer la logique de rotation et de pouvoir prendre en compte les différentes individualités.

Pourquoi avoir demandé de venir à l’INU Champollion ?

Je suis ingénieure mécanique et comme ma thèse présente aussi des interfaces avec la psychologie, je suis venue ici pour discuter et évaluer ces points d'interface avec les collègues de SCoTE. Avec le professeur Julien Cegarra, je suis en train d'écrire un article scientifique sur l'intégration des aspects physiologiques et mentaux dans la planification. Je remercie d'ailleurs chaleureusement le professeur Julien Cegarra de m'avoir donné la possibilité de faire des recherches avec l'équipe de SCoTE.

Comment travaillez-vous au quotidien ?

A l'université technique de Munich, nous avons la possibilité de travailler sur des projets industriels et de donner des cours en plus de nos travaux de recherche. Cette alternance me plaît particulièrement.

Pour ce qui est de ma thèse, j'ai fait des recherches bibliographiques de base et des études pratiques sur la mesure des contraintes physiques et mentales, à la fois en laboratoire et dans l'assemblage manuel d'un partenaire industriel. Mais actuellement, comme mon doctorat touche à sa fin, je me concentre essentiellement sur la rédaction de ma thèse.

Et après la thèse ?

Je terminerai ma thèse vers février 2023. Ensuite, je ferai un road trip de six mois en Mongolie dans un camping-car que nous aurons aménagé nous-mêmes. Et après ce voyage, je vais commencer à travailler dans l'industrie, par exemple dans l'industrie automobile. Mais je ne suis pas encore fixée là-dessus.