Chapeau
Par un spectacle percutant et intense, le conteur Anthony le Foll, déjà venu en 2016 incarner un certain Plume d’Henri Michaux, et le guitariste Brunoï Zarn qu’on ne présente plus (Boucan, Kestekop, Double Hapax, etc.) font résonner le texte de Jean-Claude Grumberg et nous emportent subtilement dans cette fable historique, qu’on a pu aussi voir récemment à l’écran dans le film d’animation de Michel Hazanavicius.
Éditeur
Dans un grand bois, vivent un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne en mal d’enfant. Tout près, une ligne de chemin de fer où passent régulièrement des trains de marchandises. Tout autour, la Seconde Guerre mondiale. L’histoire de la petite marchandise plonge le spectateur dans un monde qui parait irréel, mais qui a pourtant bien existé. À travers ce conte, Jean-Claude Grumberg conjugue l’impensable et le merveilleux. Cette œuvre, dont la drôlerie puise dans la rage et le sens de l’absurde, est peuplée d’enfants privés de leurs parents. Cette magnifique histoire d’amour bouleverse car l’auteur associe noirceur, beauté et poésie, une poésie concentrée dans ce titre où un enfant devient « la plus précieuse des marchandises ».