3 gars, 1 boite à rythmes, 1 basse, 2 guitares et 5 synthés. Telle est la formule avec laquelle Fiasco Bang Bang bricole sa schizophrénie, entre sa volonté de faire danser et sa capacité à créer la bande son idéale d’un retour de trip. Oscillant entre la transe, le minimalisme, les expérimentations sonores et la mélancolie, Fiasco Bang Bang sculpte son univers dans les vibrations aléatoires de l’analogique.
Clown, mime bruiteur, human beatbox, Boris Arquier incarne Bobitch, vieux petit bonhomme, employé fidèle et dévoué de la World Domination Entreprise.
Maître de conférences à l'université de Köln, Olaph Nichte est chercheur en Global Physic (astrophysique du quotidien). Une toute nouvelle discipline qui tente de regrouper toutes les sciences en une seule afin de mettre en équation le sens de la vie.
Savant fou, prêcheur décalé, Monsieur Martin, tout seul, nous présente sa nouvelle invention : l’Electronik Jâze, une machine infernale, véritable capteur-émetteur de vibrations humaines. A travers des expériences insolites et des chansons composées avec sa surprenante machine, cet inimitable conférencier de l’absurde et doux rêveur invite le spectateur dans son univers décalé, tendre et plein d’humour. Osez la vibration !
Le Loto des mots ??
Le loto des mots, c’est un vrai loto, avec ses lots, ses hasards et son boulier. Mais ce sont des mots qui sortent de ce boulier : la tradition s’en trouve un peu bousculée, et les gagnants sont mis à contribution pour repartir avec leur lot. Cette expérience atypique, entre loto de village, spectacle participatif et concert de rock, est animée par le duo Double Hapax, adepte de poésie brutale sur pneuma zeugma rock’n’roll, avec Jérôme Cabot en maître de cérémonie, assisté du guitariste Bruno Izarn en huissier de justesse.
La poésie contemporaine est comme la belle endormie au fond des bois : rangée sur l’étagère du bas dans les librairies, ignorée des media – pas étonnant qu’elle reste méconnue du public. Par chance, quelques auteurs comme Valérie Rouzeau savent piquer au vif l’intérêt des lecteurs. Trente ans qu’elle se consacre à l’écriture poétique et autant de recueils publiés, auxquels s’ajoutent, entre autres, les traductions de Sylvia Plath et William Carlos Williams.
Derinëgolem parle de fête, du « aheng » albanais : danser jusqu’à s’enivrer. Sur scène, l’installation fait résolument penser à une formation rock (batterie, pédales d’effets...). Mais le violon amplifié, boosté dans les basses, et une batterie toute en résonance de toms renvoient à autre chose : une musique à flux tendus qui puise ses références dans la transe, dans les airs populaires albanais, dans la musique progressive, et renvoie une énergie pure, incisive et hypnotique.
En ouverture, The And : un duo intense et cru, réunissant Nicolas Lafourest, guitariste rock déjà venu au Retour du Jeudi avec Cannibales & Vahinés et La Seconde Méthode, et le poète et chanteur hollandais G.W. Sok, personnalité artistique précieuse et unique, co-fondateur du groupe The Ex (invité du Complot #13, avec lequel il a joué pendant 30 ans), et aussi membre de Cannibales & Vahinés.
Un accordéoniste qui décide de partir en voyage avec un baladin clarinettiste perdu dans des concepts octophoniques, une timide chantonneuse post-rock qui violoncelle classiquement sur de la jungle et du hip hop, et une montagnarde ex-barmaid pas timide, joueuse de flûte traversière et de beat électro. C’est Ublot : la vitre d’une horloge et le temps qui avance inlassablement. C’est un bateau sur lequel nous avons tous une histoire, triste, heureuse, festive, traumatisante, inutilement futile à raconter, ou des rêves à formuler.
Leïla Huissoud est une très grande petite bête de scène.